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Conformément à la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), le Ministère chargé des Transports a publié fin novembre le bilan annuel 2021 des atteintes à caractère sexuel et sexiste dans les transports publics collectifs de voyageurs.

Elaboré à partir d’un questionnaire unique diffusé aux exploitants des services de transport, par l’intermédiaire des principaux représentants des opérateurs, dont la FNTV, ce bilan annuel compte 157 réponses.

 

Les principaux enseignements à retenir sont que près d’un tiers des répondants ont constaté ou eu connaissance d’atteintes sexuelles et sexistes commises sur leur réseau, soit 51 exploitants. Une augmentation de 7% par rapport à 2020, sur un panel identique de 111 exploitants.

 

Le nombre d’atteintes signalées ou remontées par les voyageurs est de 3 491 d’atteintes dont 68% sont qualifiées d’atteintes sexuelles avec ou sans contact et 31% d’outrages sexistes. Il s’agit d’une hausse de 37% par rapport à 2020 (panel identique).

 

Une très large majorité de ces atteintes est dirigée vers les femmes (74%). L’aire urbaine de Paris concentre près de trois quarts de ces atteintes et elles sont commises, tous types confondus, majoritairement dans l’après-midi.

 

Le mode de transport « train/RER » concentre la majorité des atteintes (1 100) suivi par le métro (659 atteintes), le bus (389) et le tramway (232). La plus grande part des atteintes sexuelles avec contact est constatée dans le métro tandis que les atteintes sexuelles et sexistes sans contact et les outrages sexistes sont davantage recensés dans le train.

 

Mis en perspective avec le nombre de voyages, le ratio relatif au nombre d’atteintes pour 10 millions de voyages est le suivant :

  • 9,4 atteintes pour le train/RER
  • 4,6 pour le métro
  • 3 pour le tramway comme pour le car
  • 2,1 pour le bus

 

A retenir également :

  • Près d’une victime sur deux a moins de 25 ans (47,4%) ;
  • Plus d’un tiers des femmes qui sont victimes ont subi à la fois des situations de harcèlement et des violences sexistes ou sexuelles ;
  • Les femmes victimes sont davantage sujettes à se sentir en insécurité, d’autant plus si elles sont jeunes, et ce de manière plus récurrente ;
  • Le sentiment d’insécurité est très marqué en soirée et la nuit, la journée concentrant pourtant près d’une atteinte sur deux ;
  • Parmi les attentes de ces femmes en matière de sécurité il y a une volonté de renforcer la présence humaine dans les transports mais aussi de déployer la descente à la demande et de la vidéo-protection.

 

Le bilan révèle en parallèle que plus d’un tiers des répondants ont mené des actions de lutte contre les atteintes, soit 55 réseaux, représentant une augmentation de 40% par rapport à 2020 (panel identique).

 

Le bilan dénombre que 37 réseaux ont mené une campagne de communication locale, 28 des actions de formation, 26 sont associés à une démarche partenariale au niveau local de lutte, 17 ont mis en place un dispositif de descente à la demande pour les bus, 11 ont un outil d’alerte et/ou de signalement, 8 des « marches exploratoires » et 12 réseaux ont mis en place des actions spécifiques.