En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation des cookies de suivi et de préférences. Politique de confidentialité

L’Ademe a publié une étude menée par Carbone4 visant à quantifier une grande partie des externalités environnementales et sociales générées par les déplacements touristiques, pour la France et ses territoires (notamment Bretagne, Île-de-France et Occitanie), avec des profils touristiques hétérogènes, à horizon 2030.

Le développement des transports en commun s’avère être un levier essentiel pour améliorer la qualité de l’environnement.

Contexte

Les mobilités touristiques représentent 5% des émissions mondiales de GES en 2016 (soit 1 700 milliards de tonnes) dont :

  • 50% pour l’avion,
  • 45% la voiture,
  • 5% les transports en commun (train et route).

 

En France, le tourisme représente 5 % du PIB. 70 % des touristes sont Français :

  • 30 % sont étrangers (dont 80% d’Européens)
  • Près de 75% des touristes arrivent en France par la route et les "transports en commun sont faiblement mis en tourisme" 
  • 62% des Européens viennent en voiture (majoritairement les Allemands, les Belges, les Luxembourgeois et les Néerlandais)
  • 84% des touristes Français se déplacent en voiture.

Il apparaît que

En France l’impact des externalités négatives est de 29 mds €. La voiture est clairement identifiée comme le mode apportant le plus d’externalités négatives au voyageur/km alors que l’avion est le plus émetteur de CO2.

 

A 2030 les externalités augmenteront de 70% notamment à cause de l’augmentation du prix du carburant, de la reprise forte du tourisme à partir de 2024 et de l’allongement des distances.

 

Le développement des transports en commun (pour les longues distances origine destination et les déplacements sur place) est un levier essentiel qui permettrait de diminuer d’environ 40 % le niveau des externalités avec des réductions significatives des externalités négatives.

 

Le développement des modes actifs est un levier significatif pour réduire l’impact des externalités monétarisées, principalement sous l’effet des bénéfices de santé publique. L’utilisation des modes actifs pour l’ensemble des déplacements sur le lieu de séjour diminuerait les externalités environnementales et sociales d’environ 60 %. 

 

Le développement du tourisme de proximité aurait en revanche moins d’impact car le nombre de séjours effectués par les Français à l’étranger ne représente que 25 % de ceux réalisés en France selon la DGE. Il permettrait de diminuer les externalités monétarisées d’environ 15 % à horizon 2030 par rapport au tendanciel, en considérant la substitution des séjours des touristes français à l’étranger et des arrivées internationales.