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Ghisonaccia : L’Etat au chevet du transport routier de voyageurs

Le secteur du transport routier de voyageurs a souffert durant cette période de confinement liée au sras-cov2. Une souffrance et des inquiétudes qui perdurent à l’heure où cette liberté de circuler retrouvée n’est plus la même qu’avant la crise sanitaire.

 

Les mesures qui ont été prises afin de limiter la diffusion du virus, notamment les fermetures de sites touristiques, l’interdiction de toutes manifestations sportives, culturelles ou évènementielles ont impacté le transport en commun routier.

 

Au départ exclu des mesures de soutien prévues dans le plan tourisme, les entreprises et équipes de la fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) ont obtenu l’éligibilité des entreprises de transport public routier aux différentes aides d’état.

Jean François Benassi est le délégué régional pour la Corse de la FNTV.

C’est avec un profond soulagement qu’il accueille ces bonnes nouvelles. "Nous avons obtenu le maintien du dispositif d’activité partielle au taux maximum jusqu’à la fin du mois de septembre.
Nous bénéficions également du fonds de solidarité en tout cas pour nos entreprises de moins de 20 salariés et de moins de 2 millions d’€ de CA avec une aide possible de 10 000 €.
Une exonération de charges est prévue jusqu’à la fin de ce mois et notre secteur bénéficie d’un report des échéances bancaires de 6 à 12 mois, une véritable bouffée d’oxygène ", explique le chef d’entreprise.

 

Les cars de l’entreprise, tout comme ceux de ses collègues transporteurs sont restés de longs mois immobilisés dans les hangars.

 

Avec l’assouplissement des mesures sanitaires, les grands véhicules blancs pourraient bientôt faire leur retour sur les routes corses pour le plus grand plaisir des touristes. Un décret datant de fin mai assouplit d’ailleurs les conditions de transport et notamment une modification des règles de distanciation pour les personnes voyageant ensemble, à l’exclusion du transport scolaire qui applique les recommandations initiales.

 

De même la limitation des capacités du véhicule à 60 % est supprimée. Restent en vigueur le port du masque, l’adaptation des capacités du véhicule transporté aux voyageurs ainsi que l’accès à du gel hydroalcoolique.

De rares réservations

Cependant, la situation n’est toujours pas idyllique et les stigmates subis par le transport routier de voyageurs ne sont pas près de s’effacer comme le souligne Jean François : " Depuis le mois de mars, aucun circuit touristique ne nous a été réservé. Même le traditionnel tour de Corse n’a pu avoir lieu."

 

"De la même manière, c’est 100% de perte que je subis en matière de transport des colonies de vacances habituelles. Les carnets de réservation sont bien maigres. Une autre de nos activités, le transport des enfants des centres aérés pour des excursions se réduit considérablement. Durant les vacances, c’est habituellement 3 à 4 cars par jour. Actuellement seuls deux cars assurent ce service ".

L’immobilisation des cars a été un problème de plus à gérer.

Bien qu’inopérants, confinés dans les hangars, les cars doivent rester à jour de leurs formalités administratifs et prêts à repartir en service dans les délais les plus courts : " Immobilisés, ils ne rapportent plus rien à l’entreprise mais ils continuent de coûter. On doit les amener au contrôle technique, faire vérifier les éthylotests, les limiteurs de vitesse, et les controlographes, pas moins de 1 000 euros annuels à débourser par véhicule " explique Jean François Benassi qui ajoute : "Il faut également maintenir la charge des batteries, les faire tourner pour éviter qu’ils ne s’abîment ".

 

En ce milieu de mois de juin, le ciel semble s’éclaircir pour cette profession du transport routier de voyageurs avec la toute récente ouverture des frontières européennes et le retour d’une manne touristique sur l’île. Ces annonces suffiront-elles à endiguer le flot des annulations enregistrées ces derniers mois, la réponse après la saison estivale.

 

Source : Corse Matin
Auteur : Patrick Bonin